Il y a quelques mois,
mon cher Papa, fidèle à l'une de ses plus anciennes habitudes de
curateur qui s'ignore, m'a refilé un vieux numéro de Courrier
International grand ouvert sur une page dont il pensait qu'elle
pourrait m'intéresser. Je lui avais parlé quelques jours plutôt
des cours vidéos que je suivait sur YouTube et l'article en question
traitait des MOOCs.
Ahahah. Ahah. Ah.
Comme souvent, il
s'avérait que j'avais bien deux trains de retard. Et que mon père
en avait deux d'avance. La routine habituelle.
Bien décidée à
monter à bord du bon train cette fois, je suis allée visiter tous
les liens mentionnés par l'article, les yeux grands ouverts et
emplis d'étoiles. Amis en quête de savoirs, ne cherchez plus :
les plus grandes universités du monde nous ouvrent leurs portes.
Pour ceux qui, comme moi, n'ont pas suivi, les MOOCs sont des Massive Open Online Courses, soit des cours en ligne ouverts et massifs, proposés par de grandes universités d'un peu partout (mais surtout américaines). Plus que de simples vidéos en ligne, ils veulent se rapprocher de l'ambiance « fac », ayant une date de début et de fin, des deadlines à respecter pour rendre les devoirs et une volonté d'être le plus interactif possible.
Pour ceux qui, comme moi, n'ont pas suivi, les MOOCs sont des Massive Open Online Courses, soit des cours en ligne ouverts et massifs, proposés par de grandes universités d'un peu partout (mais surtout américaines). Plus que de simples vidéos en ligne, ils veulent se rapprocher de l'ambiance « fac », ayant une date de début et de fin, des deadlines à respecter pour rendre les devoirs et une volonté d'être le plus interactif possible.
***
Après avoir brièvement
comparé l'offre en la matière, j'ai opté pour un cours de
« Songwriting », sur la plateforme Coursera, afin de
tester le concept. Le principe est simple : une simple adresse
mail suffit pour s'inscrire et accéder aux leçons.
A date fixe, les vidéos du cours de la semaine - découpé en plusieurs sessions de dix ou quinze minutes - sont mises en ligne (et en HTML5, je vous prie). Des petits quizz intra-vidéo permettent de vérifier qu'on a bien compris les concepts importants.
Certains cours s'appuient aussi sur la lecture de quelques documents, parfois facultatifs, parfois obligatoires (vous imaginez bien que les cours de littérature vont vous demander de lire quelques bouquins !). Mais souvent, l'accès aux sources est facilité. J'ai notamment en tête un cours sur le leadership qui donne accès aux étudiants, soit directement sur le site de l'éditeur, soit via des pdf à télécharger, à des articles scientifiques qui ne sont pas en Open Access (et bien souvent... le professeur fait partie des auteurs... tiens, tiens...).
A date fixe, les vidéos du cours de la semaine - découpé en plusieurs sessions de dix ou quinze minutes - sont mises en ligne (et en HTML5, je vous prie). Des petits quizz intra-vidéo permettent de vérifier qu'on a bien compris les concepts importants.
Certains cours s'appuient aussi sur la lecture de quelques documents, parfois facultatifs, parfois obligatoires (vous imaginez bien que les cours de littérature vont vous demander de lire quelques bouquins !). Mais souvent, l'accès aux sources est facilité. J'ai notamment en tête un cours sur le leadership qui donne accès aux étudiants, soit directement sur le site de l'éditeur, soit via des pdf à télécharger, à des articles scientifiques qui ne sont pas en Open Access (et bien souvent... le professeur fait partie des auteurs... tiens, tiens...).
Les étudiants peuvent
échanger remarques et conseils sur des forums (mais quand on sait
qu'au début d'un cours donné, environ 50 ou 60 000 personnes sont
inscrites... c'est parfois un peu dur de se faire entendre !).
Apparemment, les profs, leurs assistants et le staff technique de Coursera suivent de plus ou moins près les échanges. Certains interviennent directement sur le forum, d'autres multiplient les annonces par mail pour répondre aux remarques et questions les plus populaires. Le professeur de psychologie du cours que je suis en ce moment semble vraiment très investi dans le projet et crée régulièrement de nouvelles vidéos pour répondre aux débats qui font rage entre les étudiants.
Apparemment, les profs, leurs assistants et le staff technique de Coursera suivent de plus ou moins près les échanges. Certains interviennent directement sur le forum, d'autres multiplient les annonces par mail pour répondre aux remarques et questions les plus populaires. Le professeur de psychologie du cours que je suis en ce moment semble vraiment très investi dans le projet et crée régulièrement de nouvelles vidéos pour répondre aux débats qui font rage entre les étudiants.
Enfin, on a droit à de
bons vieux examens à l'ancienne, soit sous la forme de
questionnaires à choix multiples, soit d'essais (ou dans le cas de
quelque chose de moins traditionnel comme le cours de
« songwriting », de paroles de chansons ou d'extraits
musicaux).
Les modalités de notation varient d'un cours à l'autre. Ce cours de management par exemple, valorise la participation et demande d'écrire un minimum de 20 posts sur le forum (avec les excès que cela peut comporter : une myriade de sujets sans intérêt ou de répétitions, surtout les premières semaines). Certains essais ne nécessitent qu'un minimum de 100 mots pour obtenir automatiquement la note maximale. D'autres font appel à du peer review : chaque semaine, chaque étudiant évalue au moins cinq devoirs afin que chacun puisse avoir une chance de recevoir des retours intéressants. J'avoue que c'est bien là ma méthode d'évaluation préférée : j'ai vraiment l'impression que c'est en essayant d'évaluer le travail d'un autre qu'on prend toute la dimension des notions qu'on est censé avoir acquises. Et j'ai reçu quelques vraies reviews emplies de conseils avisés.
Les modalités de notation varient d'un cours à l'autre. Ce cours de management par exemple, valorise la participation et demande d'écrire un minimum de 20 posts sur le forum (avec les excès que cela peut comporter : une myriade de sujets sans intérêt ou de répétitions, surtout les premières semaines). Certains essais ne nécessitent qu'un minimum de 100 mots pour obtenir automatiquement la note maximale. D'autres font appel à du peer review : chaque semaine, chaque étudiant évalue au moins cinq devoirs afin que chacun puisse avoir une chance de recevoir des retours intéressants. J'avoue que c'est bien là ma méthode d'évaluation préférée : j'ai vraiment l'impression que c'est en essayant d'évaluer le travail d'un autre qu'on prend toute la dimension des notions qu'on est censé avoir acquises. Et j'ai reçu quelques vraies reviews emplies de conseils avisés.
Au final, on a droit à
un joli diplôme virtuel attestant de notre participation et de notre
réussite. Certains cours proposent même (moyennant finance) de
faire valider plus officiellement votre participation afin de pouvoir
la valoriser d'un point de vue professionnel. Mais, à mon humble
avis, l'intérêt est surtout dans le plaisir d'apprendre de
nouvelles choses dans un cadre bien délimité, interactif et
motivant.
***
Bref, les MOOCs c'est bon, mangez-en. Si vous avez l'âme un tant soit peu scolaire, ou que vous êtes simplement avides de connaissances, vous allez vous régaler. Autant vous dire que j'ai rempilé tout de suite sur trois nouveaux sujets et que mon calendrier et plein jusqu'à l'année prochaine...
Pour finir, voici une
petite collection de cours qui seraient peut-être susceptibles de
vous intéresser. Amusez-vous bien !
- En apprendre plus sur les métadonnées ? C'est par ici.
- Pour ceux qui continuent à bosser les concours : une histoire des idées au XXème siècle.
- Pour ceux qui ont l'occasion de donner des formations, Coursera a prévu toute une suite de sessions appelées "Foundations of Teaching for Learning".
- La globalisation des études supérieures : une mise en abîme qui intéressera sûrement ceux qui bossent en BU.
- Une initiation au développement Web proposant de construire son propre blog.
- Il existe aussi quelques cours en français comme par exemple cette initiation à la programmation (en Java).
- S'il y avait par hasard quelques férus de paléo-anthropologie (ma paléo-science préférée...), voici un cours sur l'évolution humaine.
- Enfin, pour les gourmands, une découverte de la science en cuisine.
***
PS : je suis
toujours preneuse si vous avez des suggestions pour #CultureBib... Je
n'ai qu'un nombre fini de collègues susceptibles d'être soudoyés à
coups de madeleines... Alors si on veut que ça continue, il va me
falloir des curateurs volontaires ! Promis, si on se croise sur
Paris ou ailleurs, je vous ferais des gâteaux...
Photo : prise par moi-même en avril 2013 dans les jardins du palais impérial de Tokyo.
Ce texte et cette photo sont mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage à l'Identique 2.0 Générique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire