mardi 14 janvier 2014

Les petits riens de la vie à Londres



Voici dix jours que je suis installée à Londres et tout se passe bien, vraiment bien. Je n'ai pas encore réussi à former de pensées vraiment cohérentes sur tous ces changements, j'ai trop le nez dedans, tout se bouscule et je manque de recul... Mais je me suis dit que j'allais commencer à collecter tous ces petits riens de la vie londonienne.
Si le cœur vous en dit. Et dans le désordre, bien sûr.

- Mes collègues me demandent si je veux une tasse de thé en moyenne 6 fois par jour. J'ai compté.

- Dès le premier jour, je me suis faite tremper jusqu'aux os par une de ces averses dont les britanniques ont le secret... Maintenant, je fais comme tout le monde et je ne quitte plus mon parapluie.

- Explorer son quartier à l'avant d'un double-decker...

- Les anglais ne mangent pas ensemble le midi. J'irais presque jusqu'à dire que les anglais ne mangent pas le midi. Les trois-quart de mes collègues se font réchauffer une soupe qu'elles mangent à leur bureau. Je fais de la résistance et je m'apporte des bentos avec de la vraie nourriture dedans.

- J'ai un mal fou à me faire à ces saletés de claviers QWERTY. Surtout que je retrouve mon AZERTY le soir venu. Du coup je fais des fautes de frappes constamment, c'est agaçant !

- Écouter la musique des différents accents qui peuplent Londres : les londoniens viennent d'un peu partout et personne ne s'attend à ce que tout le monde ait un accent anglais classique et parfait. Du coup, ça décomplexe drôlement.

- Je pensais que le plus fatiguant serait d'avoir parler constamment en anglais. J'avais tord : c'est la concentration requise pour écouter et comprendre les gens qui me parlent dans des environnements bruyants qui m'épuise le plus.

- J'adore le Tube, mais les tarifs des abonnements aux transports en communs n'ont vraiment rien à envier à ceux de la RATP, loin de là... Et moi qui trouvait mon Navigo un peu cher...

- Londres étant une ville horizontale très étalée, avec ses petites maisons et ses grands parcs, certains quartiers donnent un peu l'impression d'être presque à la campagne.

- Au petit matin, courir le long de la rivière qui passe près de chez moi et voir le Soleil se lever au-dessus des arbres.

- Après avoir été témoin des galères pour obtenir un appartement dans Paris, la facilité et le peu de documents administratifs pour accéder aux logements londoniens en est presque choquante. (On m'a dit "signe en bas" et c'était fini. On ne m'a pas demandé de preuve d'identité, ni de feuille de salaire, ni de garant... Rien. Certains demandent une lettre de recommandation du précédent propriétaire, mais globalement ça reste ultra-light...)

- Mais du coup, j'ai l'impression qu'un contrat de location ne vaut presque rien, notamment car il ne peut presque jamais servir de justificatif de logement ! Ce qui peut être assez embêtant quand on arrive, notamment pour pouvoir ouvrir un compte en banque...

- Sauf chez Lloyds ! Les banques Lloyds sont les amis des migrants : ils ne demandent qu'un passeport pour ouvrir un compte ! Ce qui me fait les aimer d'un amour un peu fou. Surtout qu'un relevé de compte en banque peut ensuite servir de justificatif de logement...

- Les écureuils qui pullulent partout dans les parcs !

- Voir passer une voiture avec un enfant à l'avant, se dire "t'es pas un peu jeune pour conduire, toi ?", se rappeler que le volant est de l'autre côté. Trois - quatre fois par semaine.

- Feuilleter "The Evening Standard" dans le métro le soir (journal gratuit, bien plus épais que le "Métro" parisien, un poil meilleur). Et récupérer le "Guardian" gratuitement quand je fais mes courses à Waitrose.

- Sourire tous les matins en me rappelant où je suis. :)


Licence Creative CommonsPhoto : prise par moi-même en janvier 2014.
Ce texte et cette photo sont mis à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale - Partage à l'Identique 2.0 Générique.

2 commentaires:

  1. C'est trop chouette ! Tu peux courir le matin ? A quelle heure commence-tu ?

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  2. En ce moment, il fait suffisamment jour à partir de 7h40 (il n'y a pas d'éclairage public là où je vais). J'espère grignoter des minutes à l'approche du printemps...

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