Avec eux, le problème que je rencontre le plus, c'est une "computer literacy", une maîtrise de l'outil informatique, relativement faible, qui les empêche d'utiliser au mieux les ressources documentaires à leur disposition. Et comme je n'ai pas la possibilité de les aider à se mettre à niveau directement, il faut parfois savoir être créatif...
Voici les méthodes et les "trucs" que j'utilise pour prendre en compte leurs besoins lors de mes formations, en sept points.
Leur demander de se répartir eux-mêmes entre trois groupes de niveau peut marcher assez bien. Sinon, je les répartis d'autorité en fonction de leurs réponses à mon questionnaire.
Ainsi, si j'arrive à isoler les étudiants de "niveau faible", ça me permet de commencer par passer du temps avec eux pour vérifier qu'ils savent bien utiliser Firefox (oui, oui...) et trouver le site de la bibliothèque avant de passer à quoi que ce soit d'autre.
Avec les autres groupes, je vais pouvoir avancer plus vite et voir plus de choses.
Du coup, si on se détache d'un outil particulier pour aller vers les concepts abstraits qui sont derrière, on peut s'éloigner des supports informatiques pour jouer avec des matériaux plus physiques. Avec des schémas et autres documents pédagogiques, ou avec des activités à faire "avec les mains" plutôt que sur ordinateur.
Et ça, c'est très bon quand on s'adresse à des personnes qui sont extrêmement stressées par l'utilisation d'outils informatiques. Cela permet de parler calmement d'un concept en particulier et de s'assurer qu'elles ont bien compris les bases avant de mettre le tout en application sur ordinateur.
Autre utilité : pour faire cours dans une salle non informatisée, où les étudiants ne vont pas pouvoir tester l'outil immédiatement. Ça permet de s'assurer qu'ils ont au moins saisi les concepts.
Et ça marche même avec les plus débrouillards qui n'auraient théoriquement pas besoin de cette béquille pour saisir comment écrire une équation de recherche par exemple. Dans mes questionnaires de feedback, les petites activités manuelles que je propose sont toujours ce qu'ils ont préféré dans la séance.
Autre utilité : pour faire cours dans une salle non informatisée, où les étudiants ne vont pas pouvoir tester l'outil immédiatement. Ça permet de s'assurer qu'ils ont au moins saisi les concepts.
Et ça marche même avec les plus débrouillards qui n'auraient théoriquement pas besoin de cette béquille pour saisir comment écrire une équation de recherche par exemple. Dans mes questionnaires de feedback, les petites activités manuelles que je propose sont toujours ce qu'ils ont préféré dans la séance.
Dans les faits, qu'est-ce que ça donne ? Et bien des fiches d'activités comme le Good Search / Bad Search ou un jeu en groupe comme celui de la "Recette" ; je vous les avais présentés tout les deux dans mon article sur les pédagogies actives.
Ça peut aussi être de véritables petits jeux de société inventés pour l'occasion afin d'illustrer un concept, des puzzles, des activités se rapprochant plus des travaux manuels... J'en ai quelques exemples sous le coude en ce moment ; je vous les présenterais quand je les aurais testés sur mes étudiants.
Je montre chaque étape une part une et j'attends bien que tout le monde ait réussi à la reproduire sur son pc, même pour les trucs les plus élémentaires comme cliquer sur un bouton...
Quelle est l'utilité d'avoir des documents pédagogiques uniquement en ligne si les étudiants ont du mal à y accéder ? Pour les "computer literate", la question ne se pose pas. Mais pour les autres je suis devenue une adepte du bon vieux polycopié.
J'ai toujours de meilleurs retours quand je distribue les supports à l'ancienne. Bien entendu, je mets aussi tout en ligne et je leur envoie un email avec les liens juste après la formation.
Certes, c'est mauvais pour les arbres... Mais je n'ai pas encore trouvé de meilleure alternative.
- Former les formateurs. Je propose systématiquement aux professeurs d'assister à la formation avec leurs étudiants : souvent, ils en ont plus besoin qu'eux ! En particulier ceux qui rechignent à me donner du temps pour passer dans leur classe : c'est souvent qu'ils n'ont pas idée de tout les savoir-faire que nous pouvons leur apporter. Et parfois leur "computer literacy" laisse elle aussi à désirer...
Et à ceux qui n'ont pas pu venir, je propose de venir les former en seul-à-seul directement dans leur bureau. Ils ne m'échapperont pas !
La photo ci-dessus est de Phil Gyford. Elle est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Pas de Modification 2.0 Générique.
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