Je donne beaucoup de formations ces temps-ci, à la fois pour mon travail principal et pour pour travail en freelance. J'ai donc amassé quelques petites astuces en chemin. Rien de stupéfiant - mais si vous donnez des formations ou des classes de maîtrise de l'information [NDLT : qui a une meilleure traduction pour "information literacy" ?], peut-être certaines d'entre elles vous seront utiles.
Voici la version courte et visuelle [en anglais] - et j'irais plus en détail ci-dessous.
Structure de la Session
1. Commencez par quelque chose de pratique. Parfois, on ne peut pas échapper à une grosse partie théorique ou conceptuelle. Mais si c'est le cas, dans la mesure du possible, faites en le deuxième point sur votre itinéraire pour la journée / l'heure - et commencez par quelque chose de pratique. Entamer la session avec quelque chose à FAIRE réveille tout le monde, et lance la séance sur quelque chose de tangible plutôt qu'abstrait. Cela transforme aussi tout le monde en participants actifs dès le début.
2. Permettez à chacun de recharger ses batteries. Une journée d'atelier devrait avoir des pauses café intégrées. Mais même une formation d'une heure peut-être pénible. Insérer une pause de 3 minutes afin que les participants décrochent, discutent entre eux, se relaxent, les aidera à se concentrer pour la seconde partie de la session et augmentera leur niveau d'énergie sur toute la ligne. Une pause dix minutes après le début d'une session d'une heure marche remarquablement bien - et étonnamment mieux qu'à mi-parcours ou plus tard dans la session.
3. Résumez la session via un Challenge de Diapos Aléatoires (aussi connu sous le nom de Battle Decks). J'adore les challenges de diapos aléatoires. Voilà comment ça marche :
- À la fin de votre présentation, vous créez un jeu de diapositives court et simple qui résume votre session (en général, je crée deux jeux de cinq diapos chacun).
- Vous demandez à des participants de les présenter (donc dans mon cas, deux volontaires).
- Les volontaires n'ont jamais vu les diapositives auparavant, ce qui fait partie du jeu - donc ils voient les diapos pour la première fois au même moment que le public, et il faut qu'ils improvisent leur présentation en se basant dessus.
- Les diapositives avancent après 15 secondes, du coup la présentation dure à peine plus d'une minute.
Cela marche bien pour deux raisons - tout d'abord, c'est souvent hilarant. Les personnes du public crient si elles comprennent à quoi se réfère une diapositive avant les orateurs, et tout le monde quitte la session assez excité. Les formulaires de feedback à la fois à la British Library, où j'ai utilisé ça au cours de formations, et pour mes classes de maîtrise de l'information à York, montrent souvent que c'était la partie favorite des participants. L'autre raison pour laquelle ça marche, c'est parce que c'est souvent un résumé d'excellente qualité. Les gens disent exactement la même chose que ce que j'aurais dit si j'avais résumé la session moi-même, mais ça a plus d'impact car il s'agit d'une autre voix (et, avec les étudiants, c'est l'un de leurs pairs). Essayez ! La seule chose, c'est qu'il vous faut un plan B si personne ne se porte volontaire, ce qui m'est arrivé une fois. Avoir des récompenses aide à s'assurer que ça n'arrivera pas...
4. Concluez après les questions. C'est bien de finir une formation ou un cours avec un appel à l'action - un message clair expliquant ce que peuvent faire les participants après. Le message peut se retrouvé brouillé par une séance de questions - réponses (qui peut bien entendu soulever n'importe quoi), donc intégrez un temps pour les questions juste avant la fin, puis laissez-vous cinq minutes pour conclure la session avec quelque chose de direct et de significatif.
Une tablette comme assistant pédagogique
5. Utilisez Padlet sur votre tablette pour vous rappeler qui est qui. Padlet est un super outil qui peut être utiliser de bien des manières. Vous créez un mur en ligne, sur lequel vous et n'importe qui ayant l'URL peut poster des notes. N'importe qui peut double-cliquer n'importe où pour ajouter une sorte de post-it virtuel. Puis ils peuvent ajouter leur nom dans le titre, et une note, ou une URL - les liens vers des images ou des vidéos deviennent des objets intégrés sur le mur.
Je l'utilise pour crowd-sourcer les idées des gens pendant les formations - comme vous utiliseriez un tableau à feuilles mobiles sauf que tout le monde peut retourner jeter un œil à l'URL après la session, et ça devient une sorte d'archive pour que chacun apprenne des autres.
En tout cas, en fonction de la session, je fais un tour de table et demande aux gens de se présenter et de dire ce qu'ils attendent de la journée / de l'heure. C'est très utile en soi, car vous pouvez adapter les choses en conséquence. Je tape tout dans Padlet sur l'écran de présentation au fur et à mesure, ainsi on peut tous s'y référer plus tard et voir si on a fait ce qu'on avait dit ! Mais la chose vraiment utile c'est que vous pouvez choisir exactement où mettre les notes sur l'écran - du coup j'organise les notes de façon à ce qu'elles correspondent à l'agencement physique de la salle et où les gens sont assis, comme dans l'exemple ci-dessous. Ensuite, je l'enlève de l'écran pour le remplacer par ma présentation, et je mets le mur Padlet sur mon ipad - ce qui signifie que j'ai les noms de tout le monde au bon endroit et que je peux m'y référer facilement pour me souvenir de qui est qui !
(J'ai l'impression de ne pas avoir expliqué ça très bien. Est-ce que ça fait sens? L'exemple ci-dessous devrait vous éclairer.)
Un exemple de mur Padlet |
6. Avancez dans la présentation, sur votre tablette. J'aime avoir ma présentation ouverte sur mon ipad, comme ça je peux voir ce qui va arriver ensuite. C'est particulièrement pratique si vous enseignez en duo avec quelqu'un d'autre - pendant que l'autre parle, vous pouvez réviser ce que vous devez dire ensuite. Une immense part d'une présentation réussie, pour moi, est d'avoir une impression de contrôle - et ceci aide.
Les Polycopiés
7. Distribuez les polycopiés. C'est tentant de se sentir plus organisé dans la distribution des polycopiés si vous le faite avant que tout le monde n'arrive, en les plaçant sur chaque PC ou sur chaque table. Mais si le groupe est composé de moins de 20 personnes, distribuez-les vous-même ; c'est une très bonne opportunité pour rencontrer chacun individuellement et établir un contact visuel, même court, rend la communication plus facile et plus complète pour la session.
8. Utilisez des copies d'écran pour rendre les exercices facile à trouver. C'est impressionnant comme souvent les gens se perdent dans les polycopiés. Quand vous arrivez à un exercice dans le poly, ajoutez une copie d'écran sur votre diapositive au moment où vous introduisez l'exercice - ça rend les choses plus rapides et plus faciles et permet aux participants de savoir exactement où ils devraient être.
Documents pédagogiques
9. Utilisez un wiki gratuit pour stocker vos matériels d'enseignement. Pour toutes sortes de raisons, il est bon d'avoir ses documents pédagogiques en ligne. En particulier si votre session est pleine de liens, les mettre sur un wiki gratuit (PBworks par exemple) permet aux participants d'y accéder de cette façon et de cliquer simplement sur les URLs plutôt que d'avoir à les taper. Mettez le PowerPoint là aussi - ça signifie que vous aurez une copie de votre présentation et des polycopiés même si votre clé USB tombe de votre poche et que votre imprimante tombe en panne...
10. Envoyez la présentation à tout le monde après par e-mail. Un e-mail post-session est utile pour renforcer les messages clés, et en particulier pour s'assurer que les participants ont accès aux documents de présentation. Ne comptez pas sur ce que les gens (en particulier les étudiants) les cherchent d'eux-mêmes ; envoyez un e-mail directement après pour vous assurer qu'ils ont une copie de la présentation ET vos coordonnées. S'il y a des problèmes de pièces-jointes dus à la taille des fichiers, mettez vos présentations en ligne sur Slideshare et votre polycopié sur Scribd, et incluez des liens à la place.
Article original de Ned Potter. Traduction par moi-même.
Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale 3.0 non transposé.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire